LES BLINDES ET AUTRES MAT

M4 HIGHT SPEED TRACTOR

Le châssis était simplement surmonté d' une caisse, justement en forme de caisse, divisée en deux parties: le compartiment avant, accueillant l'équipage et les artilleurs, le compartiment moteur au milieu, et le compartiment à munitions à l' arrière. Le M4 mesurait 5.06 m en longueur, 2.46 m en largeur, 2.52 m en hauteur et pesait 14.243 tonnes. Dans le compartiment avant, prenaient place les 10 hommes d' équipage sur 3 rangées de banquettes (les deux dernières se faisant face). La partie supérieure du compartiment avant était couverte par un toit doté d' un poste de tir circulaire pour une mitrailleuse de 12.7 mm (.50cal). Une attache de remorquage était présente à l' avant.

Le compartiment moteur au milieu accueillait un moteur Waukesha 145GZ ou F817G de 6 cylindres (essence) développant 210 CV à 2100 tours/minute. Ce moteur permettait au M4 d' atteindre les 56 km/h sur route sans sa charge. Il était capable de grimper une pente de 30° et de se mouvoir sur tout type de terrain. La transmission comportait 3 vitesses automatiques. Sa capacité de remorquage était de 17.415 tonnes. Le M4 possédait en outre un treuil d' une capacité de 13.5 tonnes, à l' arrière. Les côtés du compartiment moteur étaient composés de grandes trappse grillagées montées sur charnières. Le M4 était encore doté d' une grue pour le chargement de munitions.

Mtl.SPW.Sd.Kfz.251/1Ausf.D mit Schwerer Wurfrahmen 40 STUKA ZU FUSS

Il combinait le semi-chenillé SdKfz 251 avec des tubes lance-roquettes pour former un véhicule d'artillerie plus mobile et plus blindé que le Nebelwerfer. Surnommé « Stuka zu Fuss » (Stuka sur pied [au sol] ou Stuka qui marche), il était réputé pour le fort son émis lors des tirs.

Après la bataille de France, l'état-major allemand décida de créer un lanceur de roquettes Wurfgerät 401.

L'arme était composée de six armatures, disposées équitablement de chaque côté du véhicule, qui lançaient des roquettes explosives (Sprengranate) de 30 centimètres. Les armatures étaient orientables et permettaient donc d'ajuster l'angle de tir de +5° à +40°1. Des roquettes incendiaires (Flammgranate) de 28 et 32 centimètres ont été également utilisées sur cet appareil.

Le véhicule était équipé d'une ou deux mitrailleuses maschinengewehr 34 ou maschinengewehr 42 pour assurer la protection des sept hommes d'équipage1.

La durée totale des tirs était d'environ dix secondes avec une portée de 1,9 km pour les roquettes explosives et 2,2 km pour les roquettes incendiaires1. Des variantes avec un nombre de tubes et des roquettes d'un diamètre différents ont également existé.

Il peut être considéré comme la base technique du Panzerwerfer 42 et le pendant allemand de la Katioucha soviétique.

Comme avec l'ensemble de l'artillerie à roquettes de l'époque, les projectiles étaient connus pour être plu

M 113 US ARMOURED PERSONNEL CARRIER

La première version M113 à essence fut remplacée dès 1964 par des moteurs diesel sur le M113A1, la dernière version fut le M113A3 sortie en 1987. Vendu à de nombreux pays alliés de Washington, il est encore en 2008 en service dans une cinquantaine de pays. Plusieurs d'entre eux, dont Israël et la Turquie, l'ont profondément modifié selon leurs besoins. Plus de 100 000 exemplaires furent produits au total, et la production continue même aujourd'hui avec le modèle M113A4 ou MTVL, présenté en 1994. C'est une évolution de l'original offrant plus de longueur, 50 % d'espace supplémentaire dans un châssis avec une roue porteuse additionnelle et un moteur augmenté à 400 ch, entre autres modifications. Cette version n'a pas été adoptée par les États-Unis, mais est en service dans plusieurs armées du monde.

Destiné à accompagner sur le champ de bataille le char M60, Le M113 peut transporter 11 soldats et leur équipement. Son équipage comprend un chauffeur et un chef de char-mitrailleur. Il est conçu sur la base d'une coque en alliage d'aluminium qui est aussi résistante et plus légère qu'une coque en acier. Cet avantage lui permet notamment d'avoir une charge utile importante, d'être aérotransportable, de flotter et d'utiliser un moteur de puissance modeste.

Son principal défaut, qui se révélera aux américains durant la guerre du Vietnam, est sa vulnérabilité aux roquettes antichars. Ce défaut se doublait d'une tendance à exploser dès l'impact, tuant les passagers, ce qui lui valut le surnom de "zippo".
Les soldats préféraient donc souvent s'installer sur le véhicule, s'exposant ainsi aux tirs, plutôt que dans le blindé où l'expérience montrait qu'ils avaient assez peu de chances de survivre à un tir de roquette. Il disposait à l'origine d'une simple mitrailleuse Browning M2.

 

AMX 13 SS 11

En 1964, le retrait des M 47 impose de trouver une solution de remplacement en attendant la sortie de l'AMX 30.
Le choix portera sur la modernisation et le réarmement d'une partie du parc des AMX 13 et EBR.
Au début des années soixante, le 75mm à vitesse initiale de 1000 m/s ne correspondait plus aux besoins du champ de bataille. Une partie des chars a été modernisé par remplacement du canon par un 90 mm à charge creuse au pouvoir perforant supérieur.

Une autre solution a été la mise en place de 4 missiles SS 11 installés de part et d'autre du canon de 75mm

Offrant une portée comprise entre 3 500 et 800 mètres, le SS11 permet a l'AMX 13 d'affronter des blindés lourds à très grande distance. Le canon de 75 est complémentaire et permet de traiter les objectifs moins résistants mais aussi ceux qui se trouvent sous la portée minima des missiles (distance nécéssaire pour que le tireur puisse prendre en compte le guidage du missile)

Le missile SS-11 opérationnel depuis 1956, reçut sa forme définitive en 1962. Il a été produit à plus de 140 000 exemplaires et peut porter les têtes suivantes : antichar, explosive, antipersonnel, exercice.

Le missile est capable de perforer 500 mm de blindage quelle que soit la distance de tir avec une probabilité de coup au but supérieure à 80 %.

Il présente toutefois plusieurs inconvénients :

Le champ de tir doit être dégagé de tout obstable ce qui interdit son emploi en zone boisée et même avec une végétation clairsemée. Le tir en zone urbaine ou par dessus des troupes est à exclure également. Ces contraintes limitent fortement ses possibilités d'emploi sur un champ de bataille européen.

La vitesse de croisière du SS11 est de 750 m/s d'où une durée de trajet de plus de vingt secondes pour atteindre la portée maximale. Pendant ce temps le char et son tireur doivent rester immobiles et sont très vulnérables aux tirs de riposte.

L'approvisionnement est limité à quatre missiles. Le rechargement des rampes nécessite près de 20 minutes. 

Le système fonctionnant par guidage optique est limité par les conditions atmosphériques et inutilisable de nuit.

Sd.Kfz.251/17Ausf.C

Les premiers modèles du SdKfz 251 mis en production furent attribués à la 1re Pz. Division en 1939. Il existait quatre versions (A-D) avec de nombreuses variantes. L’idée initiale était de disposer d’un véhicule qui pouvait transporter un peloton d’infanterie au champ de bataille en le protégeant des armes légères de l’ennemi et offrait également une certaine protection contre l’artillerie. L’absence de toit signifiait que l’équipage restait malgré tout vulnérable, particulièrement aux obus explosifs et aux éclats.

Les deux premières versions furent construites à un nombre réduit d’exemplaires. La version C fut construite en plus grand nombre, mais constituait toujours un véhicule complexe à assembler, notamment en raison de ses nombreuses plaques de blindage inclinées qui devaient donner une protection acceptable contre les tirs d’armes légères. La version D était d’une conception nettement plus simple et peut être facilement identifiée grâce à son arrière en une seule pièce inclinée et des portes plates.

Bien que conçu pour manœuvrer en conditions tout-terrain, ce véhicule était toutefois sujet à certaines limitations dans ses évolutions parce que les roues avant n’avaient pas de motricité.

La version standard du transporteur de troupes était équipée d’une mitrailleuse MG34 ou MG42 de 7,92 mm montée à l’avant du compartiment ouvert, au-dessus et derrière le conducteur. Une seconde mitrailleuse était généralement montée sur l’arrière en disposition de tir anti-aérien.

Sd.Kfz. 10 demag D7

Le SdKfz 10 (Sonderkraftfahrzeug 10) était une autochenille allemande qui ne connut qu’un usage limité au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il pouvait transporter huit hommes et tracter des canons antichars. Il en fut produit environ 17 000 exemplaires entre 1937 et 1944. Le concept sur lequel se basait le véhicule fut développé davantage avec le SdKfz 250.

M270 MLRS w/M26 ROCKET PODS

Les LRM sont largement ignorés après la fin de la Seconde Guerre mondiale par les forces occidentales, au contraire des armées du bloc de l'Est et d'Asie. C’est seulement à partir de 1972 que commença aux États-Unis le développement d’un nouveau système, le MLRS (Multiple Launcher Rocket System). Le projet de la société Vought remporte le contrat en 1980, il est vraiment révolutionnaire à l'époque par ses performances mais d'un coût largement plus élevé que ses équivalents soviétiques. Les premiers exemplaires du M270 sont réceptionnés par l'US Army à l'usine Lockheed Martin de Marietta, en Géorgie, en mars 1983; Dans les divisions de l'armée de terre américaine ou il remplace le canon automoteur M110 de 203 mm.

Le MLRS peut ainsi prendre à sa charge des missions traditionnellement dévolues à l’aviation dans une zone rendue particulièrement dangereuse par la densité des armes sol-air.

Une seule batterie de 9 lanceurs peut en une minute tirer une salve de 108 roquettes portant 69 000 grenades capables de neutraliser 700 hectares de terrain. Puissance, précision, instantanéité, importance de la zone traitée : les effets sur un dispositif militaire peuvent être comparés à ceux d’une arme nucléaire tactique. Ce constat prend toute sa valeur au moment où les armements nucléaires du champ de bataille, que beaucoup jugent devenus inemployables, ont disparu des arsenaux de l'OTAN à la fin de la guerre froide. Le lance-roquettes multiple avec ses munitions sophistiquées peut avantageusement constituer une solution de remplacement.

FLAKPANZER IV

Le Flakpanzer IV est un char antiaérien allemand de la Seconde Guerre mondiale, qui était utilisé pour protéger les unités blindées. Il a été décliné en quatre versions, Möbelwagen, Wirbelwind, Ostwind et Kugelblitz.

 

En août 1944 est décidé le développement d'un système anti-aérien basé sur le châssis du PzKpfw IV et avec pour armement un canon 43 L/60 de 3,7 cm. Le canon placé dans une tour de six côtés pouvait effectuer une rotation de 360° et par conséquent pouvait donner une protection efficace contre les menaces aériennes. Il fut utilisé dans les unités Flugabwehrzug (pelotons antiaériens) dans les régiments Panzer.

M151A2 lance missiles

Le militaire utilitaire tactique camion M151 (M151 MUTT) était le successeur à la guerre de Corée M38 et M38A1 jeep Véhicules Utilitaires Légers . Communément appelé une "jeep" ou "quart de ton", il a été produit de 1959 à 1982 et a servi dans la guerre du Vietnam . Le M151 a un monocoque de conception rendant plus spacieux que les modèles précédents en jeep, et incorporé une suspension indépendante avec ressorts hélicoïdaux. Il a depuis été remplacé par le plus grand AM General HMMWV dans la plupart des rôles d'utilité dans l'utilisation de première ligne. Avec quelques M151A2-unités encore en service militaire US en 1999, le M151-série atteint un plus long terme du service que de la WW2 MB / GPW , M38 et M38A1 série de combinés.


M151A2 TOW - lancé par tube, poursuite optique, fil (TOW) variante du missile anti-char.

Recovery Vehicle M35 B1

Tank Recovery Vehicle M32: ce véhicule de récupération était basé sur le M4 Sherman. Il possédait un dispositif pour bloquer le char pendant le treuillage. Celui-ci se faisait via un mât télescopique pour que le véhicule tracté reste à bonne distance durant la récupération. Le pouvoir de traction de ce véhicule était de 27 tonnes et le char pesait 28 tonnes.

M2 BRADLEY IVF

Le M2 Bradley IFV (Infantry Fighting Vehicle) et le M3 Bradley CFV (Cavalry Fighting Vehicle) sont des véhicules de combat d'infanterie d'origine américaine produits par BAE Systems Land and Armaments, anciennement United Defense.

La mission du Bradley sur le champ de bataille est de transporter l'infanterie, de fournir un soutien d'artillerie aux troupes et de détruire les chars et les véhicules de combat blindés ennemis. L'équipage du M2 est formé de trois personnes : un commandant, un canonnier, et un conducteur. Il peut transporter en plus 6 soldats entièrement équipés.

Le M3 CFV (Cavalry Fighting Vehicle) est un véhicule de reconnaissance très proche extérieurement du M2. Il ne transporte que 2 soldats au lieu de 6.

 

Ces deux véhicules nommé en l'honneur du général Omar Bradley doivent être dotés d'un canon de 25 mm Bushmaster, encore en développement à l'époque.

Le Bradley entre finalement en production en 1981 et commence à remplacer le M-113. On le considère comme plus rapide, mieux protégé et mieux armé que celui-ci.

AMX 13/155 m/m

Dans les années soixante, l'Armée Française procède au remplacement des automoteurs de Type M 41 (châssis de M 24).
Le 155 mm modèle F3 automouvant est constitué par une masse pivotante d'artillerie montée sur un châssis blindé chenillé de la famille AMX 13 aménagé pour permettre le service de la pièce à terre après une mise en batterie en moins d'une minute sans avoir à creuser de fosse de recul, et une sortie de batterie quasi instantanée.
Pour obtenir ce résultat, le châssis a été tronqué dans sa partie arrère et muni de deux courtes bêches, rabattables à la main au moment de la mise en batterie : le véhicule porteur, par simple recul, prend alors appui sur ces bêches qui servent d'affût et assurent un ancrage au sol très stable. En sortie de batterie le véhicule porteur avance sans difficulté et le déplacement du matériel est possible après relevage et accrochage des bêches.
L'équipage n'est que de deux hommes (1 chef de pièce et 1 pilote) qui, en déplacement sont placés l'un derrière l'autre, sous blindage. L'équipe de pièce devait être transportée séparément ainsi que les munitions sur le véhicule chenillé d'accompagnement d'Artillerie (VTT VCA) tractant une remorque à munitions à 2 roues spécialement aménagée. Par manque de crédits cet engin a été remplacé par un camion.

On bénéficie donc d'une artillerie à large rayon d' action (portée supérieure à 20 km sur un front de 16 km), tirant avec une excellente précision une munition très puissante, mais dont la mobilité sur route et en terrain varié est pratiquement égale à celle des autres matériels AMX 13, c'est à dire bien supérieure à celle d'un matériel tracté de calibre similaire.
Sa faible hauteur en position de déplacement, sa masse totale assez modeste et son gabarit hors tout très réduit procurent en outre à ce matériel d'incontestables qualités pour les déplacements sous bois, le franchissement des ponts et l'aérotransport.

8,8cm PAK 43

Le canon de 88 mm désigne communément deux pièces d'artillerie allemande de la Seconde Guerre mondiale qui ont marqué les esprits, en particulier chez les tankistes1. Elles équipèrent toutes deux des blindés allemands dans la deuxième moitié de la guerre, dont le Tiger.

La première, le Flak18 8,8 cm et ses variantes, est une pièce à vocation antiaérienne d'une grande polyvalence, notamment par l'utilisation antichar. Produite en grand nombre, c'est cette pièce qui sera à l'origine de la réputation du « 88 ».

La seconde, le Pak43/1 8,8 cm et ses variantes, apparaît en 1943 et est une pièce à vocation antichar, où elle est encore plus performante, mais n'est pas conçue pour tirer sur des avions. De fait, moins polyvalente et arrivée plus tard, elle fut bien moins produite que les pièces 8,8 cm Flak.

Ces deux pièces se sont fait remarquer par leur puissance de feu, leur cadence de tir élevée, la grande capacité de pénétration de leurs obus, ces qualités étant soulignées par leur précision remarquable pour l'époque. Elles sont si performantes dans leur utilisation terrestre qu'elles sont souvent confondues et nommées communément « 88 » par leurs adversaires, alors que les Allemands les appelaient plutôt « acht acht » (huit-huit).

AMX 30 DCA

L'’étude de l’'AMX 30 fut entreprise en 1957 par l’'atelier de construction d’'issy les Moulineaux en vue de prendre la relève des chars de combat en service dans l’'armée Française. Les caractéristiques du char AMX30 réalisent au mieux un équilibre entre les trois qualités principales d'’un char (puissance de feu, mobilité, protection). La protection N.B.C a été particulièrement étudiée. Le char AMX 30 bitube de 30 mm est destiné à participer à la protection des éléments divisionnaires de l'’avant et des points sensibles importants contre les attaques aériennes à basse et très basse altitude.

RUSSIAN T-80

Le char d'assaut T-80 est un développement du T-64, sur lequel pour la première fois en URSS fut adopté une propulsion par turbine à gaz. Le T-80 fut développé à la fin des années 1970, et commença à être déployé massivement à partir de 1983.

Produit parallèlement au T-72 plus rustique, il incorporait, comme son prédécesseur, les dernières évolutions en matière de blindage et d'armement de l'industrie soviétique, et était attribué aux unités d'élite de l'armée soviétique.

Après la dislocation de l'URSS, son développement ne fut poursuivi qu'en Ukraine à travers le T-84, sur le territoire de laquelle, se situait l'usine d'origine du char à Kharkov. La Russie, préférant s'équiper d'un dérivé du T-72, le T-90, moins coûteux à produire et à entretenir, dont la conception était menée dans l'Oural.